24 heures dans la vie d’une femme

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« Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. Ce récit d’une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs, est une de ses plus incontestables réussites. » résumé du Livre de poche

Dans votre quotidien haïtien, n’avez vous jamais noté la critique qui résume une femme à une “vilaine” en ayant plusieurs amants? N’avez vous pas également noté celle qui résume un homme à un “Don Juan” ou à un “gentleman” en étant un “playboy” ou un coureur de jupons?

Quelle que soit votre réponse, il est clair que les individus sont majoritairement toujours prêts à juger les comportements de leurs semblables. Mais ceux des femmes sont largement critiqués en se basant sur des normes, parfois trop stricts, que la société elle-même a construit. Comme par exemple une femme qui couche dès le premier rendez-vous avec un homme, elle femme sera ouvertement jugée comme étant une femme facile. Et s’il faut illustrer d’autres exemples, prenez le cas d’une femme qui ne supporte pas le célibat ou qui s’amuse à éviter les relations stables.

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Évidemment, elles seront critiquées. Faciles? Faibles? Vous en jugerez vous-mêmes. Cependant Stefan Zweig, dans son roman intitulé “Les vingt-quatre heures d’une femme“, il n’a pas seulement décrit les heures et les minutes de la journée d’une femme car en admettant la vraisemblance du récit, nous pouvons affirmer que Stefan a voulu changer la donne, en accordant à la femme la liberté de vivre ses volontés, d’affirmer ses désirs, sa maturité et d’aimer… librement.

“Ne trouvez-vous donc pas méprisable ou odieuse une femme qui abandonne son mari et ses enfants pour suivre un individu quelconque dont elle ne peut pas encore savoir s’il est digne de son amour ? Pouvez-vous réellement excuser une conduite si risquée et si inconsidérée, chez une femme qui, après tout, n’est pas des plus jeunes et qui devrait avoir appris à se respecter, ne fût-ce que par égard pour ses enfants ? “

Zweig, Stefan (1987). Les vingt-quatre heures d’une femme. Allemagne : Insel- Verlag, page 30, 31.


Bien sur, Stefan Zweig, par le biais de son récit n’a pas visiblement pris la défense des femmes, ni juger leurs comportement. Il a cependant encouragé la gente feminine à courageusement suivre librement leur volonté sans pour autant négliger toute conséquence de leurs actes ni leur responsabilité.

Stefan Zweig


“Les vingt-quatre heures d’une femme” est dédié à toutes les celles qui veulent écouter leur coeur pour rencontrer l’amour, la passion, la gratitude, l’émerveillement et bien évidemment l’inconnu et la souffrance puisqu’il est clair qu’on peut se blesser en tombant amoureuse, pleurer en versant des larmes de joie et mourir avec ou sans regrets. Le plus important, Stephan Zweig, nous l’a fait comprendre, on peut bien être blessé aujourd’hui mais on a tout notre temps pour guérir.


“Les vingt-quatre heures d’une femme” est également dédié à nous tous qui sommes si lents à comprendre les autres et prompts à les juger.


“À coup sûr, les tribunaux sont plus sévères que moi en ces matières ; ils ont pour mission de protéger implacablement les mœurs et les conventions générales : cela les oblige à condamner au lieu d’excuser. Mais moi, simple particulier, je ne vois pas pourquoi de mon propre mouvement j’assumerais le rôle du ministère public. Je préfère être défenseur de profession. J’ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu’à les juger. “

Zweig, Stefan (1987). Les vingt-quatre heures d’une femme. Allemagne : Insel- Verlag, page 30.



Malgré nous, nous ne valons pas mieux que les autres. En étant loin de la perfection, nous voulons tous vivre de nos expériences, nous surpasser et nous satisfaire pleinement alors pourquoi ne pas tout simplement comprendre les autres et les accepter?

Ramphir Dorvil


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