Le Pinguoin

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“La révolution soviétique n’a pas fait que du bien.” Cette phrase que beaucoup, pendant très longtemps n’osaient pas dire, sort aujourd’hui avec une facilité déroutante. Les assassinats, les arrestations gratuites, les disparitions mystérieuses, une ambiance politique et sociale proche de la dictature.La naissance d’une société par et pour la révolution… ( A lire: la vie est ailleurs de Milan Kundera).

Si la période soviétique porte son lot de mauvais côtés,  il en va de même pour la période post-soviétique. Et c’est là qu’intervient un certain roman avec pour théâtre une Ukraine au lendemain de la chute de l’Union soviétique.
Victor, écrivain raté de son état, héberge un pingouin dépressif. Pour vivre, il rédige la nécrologie de personnalités encore vivantes.
Techniquement : ce texte entre dans la tradition des romans avec une note d’absurdité. Tous les indices sont là pour laisser comprendre au lecteur/ à la lectrice,  que Victor est embarqué comme bouc-émissaire dans une histoire de nettoyage. Tout le monde comprend, sauf lui.

Avec une écriture fluide et le choix d’un vocabulaire simple, la lecture de ce roman passe d’un divertissement à une presque enquête de police ( presque parce-que l’auteur arrive en grande partie avec le choix de son vocabulaire,  à conserver le côté divertissant du livre).

L’incompréhension du personnage qui passe en grande partie par la description de sa routine jour après jour devient un tantinet lassant sur la fin. Le lecteur sent que quelque chose se trame, mais ce quelque chose refuse d’arriver. Et, quand enfin, on apprend que dans le milieu de la mafia, ce pauvre Victor est considéré comme le plus grand des nettoyeurs de la ville et qu’en plus, il porte le pseudonyme de son pingouin dépressif, c’est l’apothéose, c’est le délire. C’est le plaisir total.

Le livre: ce n’est pas le plus grand roman sur la période post-soviétique, mais il apporte énormément d’éléments pour comprendre cette période.
Il met en scène un personnage intellectuel dans une société changeante où le bling bling prend de plus en plus de place. Où les grosses voitures, les relations et L’ARGENT surtout l’argent (synonyme trop souvent de corruption et de pouvoir) font office de loi.

Verdict : lisez ce livre, vraiment lisez le. Il n’est pas très long et c’est un véritable plaisir de le lire.

Melissa Béralus


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